Page 336 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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ma joie me fit oublier la défense qui
              m’avait été faite. Dieu soit
              béni ! dis-je alors, Dieu soit loué !

              « Je n’eus pas achevé ces paroles, que
              la chaloupe s’enfonça
              dans la mer avec l’homme de bronze. Je
              demeurai sur l’eau et je
              nageai, le reste du jour, du côté de la
              terre qui me parut la plus
              voisine. Une nuit fort obscure succéda,
              et comme je ne savais
              plus où j’étais, je nageais à
              l’aventure. Mes forces s’épuisèrent à
              la fin, et je commençais à désespérer
              de me sauver, lorsque le
              vent venant à se fortifier, une vague
              plus grosse qu’une monta-
              gne me jeta sur une plage, où elle me
              laissa en se retirant. Je me
              hâtai aussitôt de prendre terre, de
              crainte qu’une autre vague ne
              me reprît, et la première chose que je
              fis fut de me dépouiller,
              d’exprimer l’eau de mon habit, et de
              l’étendre pour le faire sé-
              cher sur le sable, qui était encore
              échauffé de la chaleur du jour.

              « Le lendemain le soleil eut bientôt
              achevé de sécher mon
              habit. Je le repris et m’avançai pour
              reconnaître où j’étais. Je
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