Page 332 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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ître plus affreuse qu’elle n’était. Sur
              le midi nous nous en trou-
              vâmes si près que nous éprouvâmes ce
              que le pilote nous avait
              prédit. Nous vîmes voler les clous et
              tous les autres ferrements
              de la flotte vers la montagne, où, par
              la violence de l’attraction,
              ils se collèrent avec un bruit
              horrible. Les vaisseaux
              s’entr’ouvrirent et s’abîmèrent dans le
              fond de la mer, qui était
              si haute en cet endroit, qu’avec la
              sonde nous n’aurions pu en
              découvrir la profondeur. Tous mes gens
              furent noyés ; mais
              Dieu eut pitié de moi et permit que je
              me sauvasse en me saisis-
              sant d’une planche qui fut poussée par
              le vent droit au pied de la
              montagne. Je ne me fis pas le moindre
              mal, mon bonheur
              m’ayant fait aborder dans un endroit où
              il y avait des degrés
              pour monter au sommet. »

              Scheherazade voulait poursuivre ce
              conte ; mais le jour, qui
              vint à paraître, lui imposa silence. Le
              sultan jugea bien par le
              commencement que la sultane ne l’avait
              pas trompé. Ainsi, il n’y
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