Page 327 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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prêts à servir dans l’occasion ; pour
en équiper cinquante en
marchandise et autant de petites
frégates légères pour les pro-
menades et les divertissements sur
l’eau. Plusieurs belles pro-
vinces composaient mon royaume en terre
ferme, avec un grand
nombre d’îles considérables, presque
toutes situées à la vue de
ma capitale.
« Je visitai premièrement les provinces
; je fis ensuite armer
et équiper toute ma flotte, et j’allai
descendre dans mes îles pour
me concilier, par ma présence, le cœur
de mes sujets et les af-
fermir dans le devoir. Quelque temps
après que j’en fus revenu,
j’y retournai, et ces voyages, en me
donnant quelque teinture de
la navigation, m’y firent prendre tant
de goût que je résolus
d’aller faire des découvertes au delà
de mes îles. Pour cet effet je
fis équiper dix vaisseaux seulement, je
m’embarquai, et nous
mîmes à la voile.
« Notre navigation fut heureuse pendant
quarante jours de