Page 325 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 325
faire la même grâce qu’au premier
calender, auprès de qui il alla
prendre place… Mais, sire, dit
Scheherazade en achevant ces
derniers mots, il est jour, et il ne
m’est pas permis de continuer.
J’ose assurer néanmoins que quelque
agréable que soit l’histoire
du second calender, celle du troisième
n’est pas moins belle :
que votre majesté se consulte ; qu’elle
voie si elle veut avoir la
patience de l’entendre. Le sultan,
curieux de savoir si elle était
aussi merveilleuse que la dernière, se
leva résolu de prolonger
encore la vie de Scheherazade, quoique
le délai qu’il avait accor-
dé fût fini depuis plusieurs jours.
Sur la fin de la nuit suivante,
Dinarzade adressa ces paroles
à la sultane : Ma chère sœur, si vous
ne dormez pas, je vous prie,
en attendant le jour, qui paraîtra
bientôt, de me raconter quel-
qu’un de ces beaux contes que vous
savez. - Je voudrais bien,
dit alors Schahriar, entendre
l’histoire du troisième calender. -
Sire, répondit Scheherazade, vous allez
être obéi. Le troisième