Page 337 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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n’eus pas marché longtemps que je
              connus que j’étais dans une
              petite île déserte fort agréable, où il
              y avait plusieurs sortes
              d’arbres fruitiers et sauvages. Mais je
              remarquai qu’elle était
              considérablement éloignée de terre, ce
              qui diminua fort la joie
              que j’avais d’être échappé à la mer.
              Néanmoins je me remettais
              à Dieu du soin de disposer de mon sort
              selon sa volonté, quand
              j’aperçus un petit bâtiment qui venait
              de terre ferme à pleines
              voiles et avait la proue sur l’île où
              j’étais.

              « Comme je ne doutais pas qu’il n’y
              vînt mouiller, et que
              j’ignorais si les gens qui étaient
              dessus seraient amis ou enne-
              mis, je crus ne devoir pas me montrer
              d’abord. Je montai sur un
              arbre fort touffu, d’où je pouvais
              impunément examiner leur
              contenance. Le bâtiment vint se ranger
              dans une petite anse, où
              débarquèrent dix esclaves qui portaient
              une pelle et d’autres
              instruments propres à remuer la terre.
              Ils marchèrent vers le
              milieu de l’île, où je les vis
              s’arrêter et remuer la terre quelque
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