Page 342 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 342
« Mon père, qui avait exactement
observé le moment de ma
naissance, consulta les astrologues,
qui lui dirent : « Votre fils
vivra sans nul accident jusqu’à l’âge
de quinze ans. Mais alors il
courra risque de perdre la vie et il
sera difficile qu’il en échappe.
Si néanmoins son bonheur veut qu’il ne
périsse pas, sa vie sera
de longue durée. C’est qu’en ce temps-
là, ajoutèrent-ils, la sta-
tue équestre de bronze qui est au haut
de la montagne d’aimant
aura été renversée dans la mer par le
prince Agib, fils du roi
Cassib, et que les astres marquent que,
cinquante jours après,
votre fils doit être tué par ce prince.
»
« Comme cette prédiction s’accordait
avec le songe de mon
père, il en fut vivement frappé et
affligé. Il ne laissa pas pour-
tant de prendre beaucoup de soin de mon
éducation jusqu’à
cette présente année, qui est la
quinzième de mon âge. Il apprit
hier que depuis dix jours le cavalier
de bronze a été jeté dans la
mer par le prince que je viens de vous
nommer. Cette nouvelle