Page 346 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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m’aperçus qu’il avait de l’inclination
              pour moi, et de mon côté
              j’en avais conçu une si forte pour lui,
              que je me disais souvent à
              moi-même que les astrologues qui
              avaient prédit au père que
              son fils serait tué par mes mains
              étaient des imposteurs, et qu’il
              n’était pas possible que je pusse
              commettre une si méchante
              action. Enfin, madame, nous passâmes
              trente-neuf jours le plus
              agréablement du monde dans ce lieu
              souterrain.

              « Le quarantième arriva. Le matin, le
              jeune homme en
              s’éveillant me dit, avec un transport
              de joie dont il ne fut pas le
              maître : « Prince, me voilà aujourd’hui
              au quarantième jour, et
              je ne suis pas mort, grâces à Dieu et à
              votre bonne compagnie.
              Mon père ne manquera pas tantôt de vous
              en marquer sa re-
              connaissance et de vous fournir tous
              les moyens et toutes les
              commodités nécessaires pour vous en
              retourner dans votre
              royaume. Mas en attendant, ajouta-t-il,
              je vous supplie de vou-
              loir bien faire chauffer de l’eau pour
              me laver tout le corps dans
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