Page 345 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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dire que j’étais cet Agib qu’il
              craignait, et je pris grand soin de
              ne lui en donner aucun soupçon. Nous
              nous entretînmes de plu-
              sieurs choses jusqu’à la nuit, et je
              connus que le jeune homme
              avait beaucoup d’esprit. Nous mangeâmes
              ensemble de ses pro-
              visions : il en avait une si grande
              quantité qu’il en aurait eu de
              reste au bout de quarante jours, quand
              il aurait eu d’autres hô-
              tes que moi. Après le souper, nous
              continuâmes de nous entre-
              tenir quelque temps, et ensuite nous
              nous couchâmes.

              « Le lendemain à son lever, je lui
              présentai le bassin et l’eau.
              Il se lava, je préparai le dîner et le
              servis quand il en fut temps.
              Après le repas, j’inventai un jeu pour
              nous désennuyer non-
              seulement ce jour-là, mais encore les
              suivants. Je préparai le
              souper de la même manière que j’avais
              apprêté le dîner. Nous
              soupâmes et nous nous couchâmes comme
              le jour précédent.

              « Nous eûmes le temps de contracter
              amitié ensemble. Je
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