Page 339 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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le vis si éloigné que je ne pouvais
être aperçu de l’équipage, je
descendis de l’arbre et me rendis
promptement à l’endroit où
j’avais vu remuer la terre. Je la
remuai à mon tour jusqu’à ce
que, trouvant une pierre de deux ou
trois pieds en carré, je la
levai, et je vis qu’elle couvrait
l’entrée d’un escalier aussi de
pierre. Je le descendis, et me trouvai
au bas dans une grande
chambre où il y avait un tapis de pied
et un sofa garni d’un autre
tapis et de coussins d’une riche
étoffe, où le jeune homme était
assis avec un éventail à la main. Je
distinguai toutes ces choses à
la clarté de deux bougies, aussi bien
que des fruits et des pots de
fleurs qu’il avait près de lui.
« Le jeune homme fut effrayé de ma vue.
Mais, pour le ras-
surer, je lui dis en entrant : « Qui
que vous soyez, seigneur, ne
craignez rien ; un roi et un fils de
roi tel que je suis n’est pas ca-
pable de vous faire la moindre injure.
C’est, au contraire, votre
bonne destinée qui a voulu apparemment
que je me trouvasse