Page 552 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Scheherazade, à ces mots, voyant
paraître le jour, se tut, et
Schahriar se leva fort impatient de
savoir ce qui se passerait en-
tre Agib et Bedreddin. La sultane
satisfit son impatience sur la
fin de la nuit suivante, et reprit
ainsi la parole :
« Bedreddin Hassan, poursuivit le vizir
Giafar, ayant jeté les
yeux particulièrement sur Agib, se
sentit aussitôt tout ému sans
savoir pourquoi. Il n’était pas frappé,
comme le peuple, de
l’éclatante beauté de ce jeune garçon :
son trouble et son émo-
tion avaient une autre cause qui lui
était inconnue : c’était la
force du sang qui agissait dans ce
tendre père, lequel, interrom-
pant ses occupations, s’approcha d’Agib
et lui dit d’un air enga-
geant : « Mon petit seigneur, qui
m’avez gagné l’âme, faites-moi
la grâce d’entrer dans ma boutique et
de manger quelque chose
de ma façon, afin que pendant ce temps-
là j’aie le plaisir de vous
admirer à mon aise. » Il prononça ces
paroles avec tant de ten-
dresse que les larmes lui en vinrent
aux yeux. Le petit Agib en