Page 547 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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le vôtre. Mais moi, de quel père suis-
              je le fils ? » À cette de-
              mande, Dame de Beauté rappelant dans sa
              mémoire la nuit de
              ses noces suivie d’un si long veuvage,
              commença de répandre
              des larmes, en regrettant amèrement la
              perte d’un époux aussi
              aimable que Bedreddin.

              Dans le temps que Dame de Beauté
              pleurait d’un côté et
              Agib de l’autre, le vizir Schemseddin
              entra et voulut savoir la
              cause de leur affliction. Dame de
              Beauté lui apprit et lui raconta
              la mortification qu’Agib avait reçue à
              l’école. Ce récit toucha
              vivement le vizir, qui joignit ses
              pleurs à leurs larmes, et qui,
              jugeant par là que tout le monde tenait
              des discours contre
              l’honneur de sa fille, en fut au
              désespoir. Frappé de cette cruelle
              pensée, il alla au palais du sultan, et
              après s’être prosterné à ses
              pieds, il le supplia très-humblement de
              lui accorder la permis-
              sion de faire un voyage dans les
              provinces du Levant, et particu-
              lièrement à Balsora, pour aller
              chercher son neveu Bedreddin
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