Page 543 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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d’eux. Il dominait partout, et si
              quelqu’un avait la hardiesse de
              s’opposer à ses volontés, il lui disait
              mille injures et allait sou-
              vent jusqu’aux coups. Enfin il se
              rendit insupportable à tous les
              écoliers, qui se plaignirent de lui au
              maître d’école. Il les exhorta
              d’abord à prendre patience ; mais quand
              il vit qu’ils ne faisaient
              qu’irriter par là l’insolence d’Agib,
              et fatigué lui-même des pei-
              nes qu’il lui faisait : « Mes enfants,
              dit-il à ses écoliers, je vois
              bien qu’Agib est un petit insolent ; je
              veux vous enseigner un
              moyen de le mortifier de manière qu’il
              ne vous tourmentera
              plus ; je crois même qu’il ne reviendra
              plus à l’école. Demain,
              lorsqu’il sera venu et que vous voudrez
              jouer ensemble, rangez-
              vous tous autour de lui, et que
              quelqu’un dise tout haut : Nous
              voulons jouer, mais c’est à condition
              que ceux qui joueront di-
              ront leur nom, celui de leur mère et de
              leur père. Nous regarde-
              rons comme des bâtards ceux qui
              refuseront de le faire, et nous
              ne souffrirons pas qu’ils jouent avec
              nous. Le maître d’école leur
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