Page 546 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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fierté que vous n’avez fait jusqu’à
présent. »
Scheherazade, en cet endroit,
remarquant qu’il était jour,
mit fin à son discours. Elle en reprit
le fil la nuit suivante, et dit
au sultan des Indes :
Sire, le petit Agib, piqué des
plaisanteries de ses compa-
gnons, sortit brusquement de l’école et
retourna au logis en
pleurant. Il alla d’abord à
l’appartement de sa mère, Dame de
Beauté, laquelle, alarmée de le voir si
affligé, lui en demanda le
sujet avec empressement. Il ne put
répondre que par des paro-
les entrecoupées de sanglots, tant il
était pressé de sa douleur,
et ce ne fut qu’à plusieurs reprises
qu’il put raconter la cause
mortifiante de son affliction. Quand il
eut achevé : « Au nom de
Dieu, ma mère, ajouta-t-il, dites-moi,
s’il vous plaît, qui est mon
père ? - Mon fils, répondit-elle, votre
père est le vizir Schem-
seddin Mohammed, qui vous embrasse tous
les jours. - Vous
ne me dites pas la vérité, reprit-il,
ce n’est point mon père, c’est