Page 544 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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fit comprendre l’embarras où ils
              jetteraient Agib par ce moyen,
              et ils se retirèrent chez eux avec bien
              de la joie.

              « Le lendemain, dès qu’ils furent tous
              assemblés, ils ne
              manquèrent pas de faire ce que leur
              maître leur avait enseigné.
              Ils environnèrent Agib, et l’un d’entre
              eux prenant la parole :
              « Jouons, dit-il, à un jeu, mais à
              condition que celui qui ne
              pourra pas dire son nom, le nom de sa
              mère et de son père, n’y
              jouera pas. » Ils répondirent tous, et
              Agib lui-même, qu’ils y
              consentaient. Alors celui qui avait
              parlé les interrogea l’un après
              l’autre, et ils satisfirent tous à la
              condition, excepté Agib, qui
              répondit : « Je me nomme Agib, ma mère
              s’appelle Dame de
              Beauté, et mon père Schemseddin
              Mohammed, vizir du sul-
              tan. »

              « À ces mots, tous les enfants
              s’écrièrent : « Agib, que dites-
              vous ? ce n’est point là le nom de
              votre père, c’est celui de votre
              grand-père. - Que Dieu vous confonde !
              répliqua-t-il en colère ;
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