Page 539 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Scheherazade voulait continuer, mais le
              jour parut, et le sul-
              tan des Indes se leva, résolu
              d’entendre la fin de cette histoire.

              Le lendemain, Scheherazade ayant repris
              la parole, dit à
              Schahriar : Sire, le vizir Schemseddin
              Mohammed étant revenu
              de son évanouissement par le secours de
              sa fille et des femmes
              qu’elle avait appelées : « Ma fille,
              dit-il, ne vous étonnez pas de
              l’accident qui vient de m’arriver. La
              cause en est telle qu’à peine
              y pourrez-vous ajouter foi. Cet époux
              qui a passé la nuit avec
              vous est votre cousin, le fils de
              Noureddin Ali. Les mille sequins
              qui sont dans cette bourse me font
              souvenir de la querelle que
              j’eus avec ce cher frère ; c’est sans
              doute le présent de noce qu’il
              vous fait. Dieu soit loué de toutes
              choses, et particulièrement de
              cette aventure merveilleuse qui montre
              si bien sa puissance ! »
              Il regarda ensuite l’écriture de son
              frère, et la baisa plusieurs
              fois en versant une grande abondance de
              larmes. « Que ne puis-
              je, disait-il, aussi bien que je vois
              ces traits qui me causent tant
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