Page 537 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Schemseddin Mohammed retourna dans la
chambre de sa
fille, plus étonné et plus incertain
qu’auparavant de ce qu’il vou-
lait savoir. « Hé bien, fille abusée,
lui dit-il, ne pouvez-vous
m’éclaircir davantage sur une aventure
qui me rend interdit et
confus ? - Seigneur, lui répondit-elle,
je ne puis vous appren-
dre autre chose que ce que j’ai déjà eu
l’honneur de vous dire.
Mais voici, ajouta-t-elle,
l’habillement de mon époux, qu’il a
laissé sur cette chaise ; il vous
donnera peut-être les éclaircis-
sements que vous cherchez. » En disant
ces paroles elle présen-
ta le turban de Bedreddin au vizir qui
le prit et qui, après l’avoir
bien examiné de tous côtés : « Je le
prendrais, dit-il, pour un
turban de vizir s’il n’était à la mode
de Moussoul. » Mais
s’apercevant qu’il y avait quelque
chose de cousu entre l’étoffe et
la doublure, il demanda des ciseaux, et
ayant décousu, il trouva
un papier plié. C’était le cahier que
Noureddin Ali avait donné
en mourant à Bedreddin son fils, qui
l’avait caché en cet endroit
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