Page 534 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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il, vit que son père lui reprochait la
              joie qu’elle faisait paraître,
              elle lui dit : « Seigneur, ne me faites
              point, de grâce, un reproche
              si injuste ; ce n’est pas le bossu, que
              je déteste plus que la mort,
              ce n’est pas ce monstre que j’ai épousé
              : tout le monde lui a fait
              tant de confusion qu’il a été contraint
              de s’aller cacher et de
              faire place à un jeune homme charmant
              qui est mon véritable
              mari. - Quelle fable me contez-vous ?
              interrompit brusquement
              Schemseddin Mohammed. Quoi ! le bossu
              n’a pas couché cette
              nuit avec vous ? - Non, seigneur,
              répondit-elle, je n’ai point
              couché avec d’autre personne qu’avec le
              jeune homme dont je
              vous parle, qui a de gros yeux et de
              grands sourcils noirs. » À
              ces paroles, le vizir perdit patience
              et se mit dans une furieuse
              colère contre sa fille. « Ah !
              méchante, lui dit-il, voulez-vous me
              faire perdre l’esprit par le discours
              que vous me tenez ? - C’est
              vous, mon père, repartit-elle, qui me
              faites perdre l’esprit à moi-
              même par votre incrédulité. - Il n’est
              donc pas vrai, répliqua le
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