Page 529 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 529

ceux qui avaient ri auparavant
              redoublèrent leurs ris à ce dis-
              cours. « Prenez-y bien garde, lui dit
              la même personne qui ve-
              nait de lui parler, il faut que vous
              ayez rêvé tout cela et que cette
              illusion vous soit restée dans
              l’esprit. - Je sais bien ce que je
              dis, répondit le jeune homme ; dites-
              moi vous-même comment
              il est possible que je sois allé en
              songe au Caire, où je suis per-
              suadé que j’ai été effectivement, où
              l’on a par sept fois amené
              devant moi mon épouse, parée d’un
              nouvel habillement chaque
              fois, et où enfin j’ai vu un affreux
              bossu qu’on prétendait lui
              donner. Apprenez-moi encore ce que sont
              devenus ma robe,
              mon turban et la bourse de sequins que
              j’avais au Caire ? »

              « Quoiqu’il assurât que toutes ces
              choses étaient réelles, les
              personnes qui l’écoutaient n’en firent
              que rire ; ce qui le troubla
              de sorte qu’il ne savait plus lui-même
              ce qu’il devait penser de
              tout ce qui lui était arrivé. »

              Le jour, qui commençait à éclairer
              l’appartement de Scha-
   524   525   526   527   528   529   530   531   532   533   534