Page 527 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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trouvait là. Un petit vent qui
commençait alors à souffler, leva
sa chemise et laissa voir sa poitrine
qui était plus blanche que la
neige. Ils furent, tous tellement
étonnés de cette blancheur,
qu’ils firent un cri d’admiration qui
réveilla le jeune homme. Sa
surprise ne fut pas moins grande que la
leur, de se voir à la
porte d’une ville où il n’était jamais
venu, et environné d’une
foule de gens qui le considéraient avec
attention. « Messieurs,
leur dit-il, apprenez-moi, de grâce, où
je suis et ce que vous
souhaitez de moi. » L’un d’entre eux
prit la parole et lui répon-
dit : « Jeune homme, on vient d’ouvrir
la porte de cette ville, et
en sortant, nous vous avons trouvé
couché ici dans l’état où vous
voilà. Nous nous sommes arrêtés à vous
regarder. Est-ce que
vous avez passé ici la nuit ? et savez-
vous bien que vous êtes à
une des portes de Damas ? - À une des
portes de Damas ! ré-
pliqua Bedreddin, vous vous moquez de
moi ; en me couchant,
cette nuit, j’étais au Caire. » À ces
mots, quelques-uns touchés