Page 530 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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hriar, imposa silence à Scheherazade,
qui continua ainsi son
récit le lendemain :
Sire, dit-elle, après que Bedreddin
Hassan se fut opiniâtré à
soutenir que tout ce qu’il avait dit
était véritable, il se leva pour
entrer dans la ville, et tout le monde
le suivait en criant : C’est
un fou ! c’est un fou ! À ces cris, les
uns mirent la tête aux fenê-
tres, les autres se présentèrent à
leurs portes, et d’autres, se joi-
gnant à ceux qui environnaient
Bedreddin, criaient comme eux :
C’est un fou, sans savoir de quoi il
s’agissait. Dans l’embarras où
était ce jeune homme, il arriva devant
la maison d’un pâtissier
qui ouvrait sa boutique, et il entra
dedans pour se dérober aux
huées du peuple qui le suivait.
Ce pâtissier avait été autrefois chef
d’une troupe de vaga-
bonds qui détroussaient les caravanes,
et quoiqu’il fût venu
s’établir à Damas, où il ne donnait
aucun sujet de plainte contre
lui, il ne laissait pas d’être craint
de tous ceux qui le connais-