Page 524 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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mais il ne paraîtra devant vos beaux
              yeux. »

              « À ce discours, la fille du vizir, qui
              était entrée plus morte
              que vive dans la chambre nuptiale,
              changea de visage, prit un
              air gai qui la rendit si belle, que
              Bedreddin en fut charmé. « Je
              ne m’attendais pas, lui dit-elle, à une
              surprise si agréable, et je
              m’étais déjà condamnée à être
              malheureuse tout le reste de ma
              vie. Mais mon bonheur est d’autant plus
              grand que je vais pos-
              séder en vous un homme digne de ma
              tendresse. » En disant
              cela, elle acheva de se déshabiller et
              se mit au lit. De son côté,
              Bedreddin Hassan, ravi de se voir
              possesseur de tant de char-
              mes, se déshabilla promptement. Il mit
              son habit sur un siège et
              sur la bourse que le juif lui avait
              donnée, laquelle était encore
              pleine, malgré tout ce qu’il en avait
              tiré. Il ôta aussi son turban,
              pour en prendre un de nuit qu’on avait
              préparé pour le bossu ;
              et il alla se coucher en chemise et en
              caleçon. Le caleçon était
              en satin bleu et attaché avec un cordon
              tissu d’or. »
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