Page 519 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 519
san et quelques domestiques. Le bossu,
qui en voulait furieuse-
ment à Bedreddin, qui lui faisait
ombrage, le regarda de travers
et lui dit : « Et toi, qu’attends-tu ?
Pourquoi ne te retires-tu pas
comme les autres ! marche » » Comme
Bedreddin n’avait aucun
prétexte pour demeurer là, il sortit
assez embarrassé de sa per-
sonne ; mais il n’était pas hors du
vestibule, que le génie et la fée
se présentèrent à lui et l’arrêtèrent :
« Où allez-vous ? lui dit le
génie ; demeurez ; le bossu n’est plus
dans la salle, il en est sorti
pour quelque besoin : vous n’avez qu’à
y rentrer et vous intro-
duire dans la chambre de la mariée.
Lorsque vous serez seul
avec elle, dites-lui hardiment que vous
êtes son mari ; que
l’intention du sultan a été de se
divertir du bossu ; et que pour
apaiser ce mari prétendu vous lui avez
fait apprêter un bon plat
de crème dans son écurie. Dites-lui là-
dessus tout ce qui vous
viendra dans l’esprit pour la
persuader. Étant fait comme vous
êtes, cela ne sera pas difficile, et
elle sera ravie d’avoir été trom-