Page 514 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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faisait ses largesses avec une grâce
sans pareille et un air très-
obligeant, tous ceux qui les recevaient
jetaient les yeux sur lui,
et dès qu’ils l’avaient envisagé, ils
le trouvaient si bien fait et si
beau qu’ils ne pouvaient plus en
détourner leurs regards.
« On arriva enfin à la porte du vizir
Schemseddin Moham-
med, oncle de Bedreddin Hassan, qui
était bien éloigné de
s’imaginer que son neveu fût si près de
lui. Des huissiers, pour
empêcher la confusion, arrêtèrent tous
les esclaves qui portaient
des flambeaux, et ne voulurent pas les
laisser entrer. Ils repous-
sèrent même Bedreddin Hassan ; mais les
joueurs
d’instruments, pour qui la porte était
ouverte, s’arrêtèrent en
protestant qu’ils n’entreraient pas si
on ne le laissait entrer avec
eux. « Il n’est pas du nombre des
esclaves, disaient-ils ; il n’y a
qu’à le regarder pour en être persuadé.
C’est sans doute un
jeune étranger qui veut voir, par
curiosité, les cérémonies que
l’on observe aux noces en cette ville.
» En disant cela, ils le mi-