Page 510 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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porte d’un bain, chacun avec un
flambeau à la main. Ils atten-
dent que le palefrenier bossu, qui y
est et qui s’y lave, en sorte,
pour le mener chez son épouse, qui, de
son côté, est déjà coiffée
et habillée. Dans le moment que je suis
partie du Caire, les da-
mes assemblées se disposaient à la
conduire, avec tous ses or-
nements nuptiaux, dans la salle où elle
doit recevoir le bossu et
où elle l’attend présentement. Je l’ai
vue et je vous assure qu’on
ne peut la regarder sans admiration. »
« Quand la fée eut cessé de parler, le
génie lui dit : « Quoi-
que vous puissiez dire, je ne puis me
persuader que la beauté de
cette fille surpasse celle de ce jeune
homme. - Je ne veux pas
disputer contre vous, répliqua la fée ;
je confesse qu’il mériterait
d’épouser la charmante personne qu’on
destine au bossu, et il
me semble que nous ferions une action
digne de nous, si, nous
opposant à l’injustice du sultan
d’Égypte, nous pouvions substi-
tuer ce jeune homme à la place de
l’esclave. - Vous avez raison,