Page 538 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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pour mieux le conserver. Schemseddin
Mohammed ayant ou-
vert le cahier, reconnut le caractère
de son frère Noureddin Ali,
et lut ce titre : Pour mon fils
Bedreddin Hassan. Avant qu’il pût
faire ses réflexions, sa fille lui mit
entre les mains la bourse
qu’elle avait trouvée sous l’habit. Il
l’ouvrit aussi, et elle était
remplie de sequins, comme je l’ai déjà
dit : car, malgré les lar-
gesses que Bedreddin Hassan avait
faites, elle était toujours
demeurée pleine par les soins du génie
et de la fée. Il lut ces
mots sur l’étiquette de la bourse :
Mille sequins appartenant au
juif Isaac ; et ceux-ci au-dessous, que
le juif avait écrits avant
que de se séparer de Bedreddin Hassan :
Livrés à Bedreddin
Hassan pour le chargement qu’il m’a
vendu du premier des
vaisseaux qui ont ci-devant appartenu à
Noureddin Ali, son
père, d’heureuse mémoire, lorsqu’il
aura abordé en ce port. Il
n’eut pas achevé celle lecture, qu’il
fit un grand cri et
s’évanouit. »