Page 557 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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les chemins sont libres pour tout le
monde. » En disant cela, ils
continuèrent de marcher l’un et l’autre
sans regarder derrière
eux, jusqu’à ce qu’étant arrivés près
des tentes du vizir, ils se
retournèrent pour voir si Bedreddin les
suivait toujours. Alors
Agib, remarquant qu’il était à deux pas
de lui, rougit et pâlit suc-
cessivement selon les divers mouvements
qui l’agitaient. Il crai-
gnait que le vizir son aïeul ne vînt à
savoir qu’il était entré dans
la boutique d’un pâtissier et qu’il y
avait mangé. Dans cette
crainte, ramassant une assez grosse
pierre qui se trouva à ses
pieds, il la lui jeta, le frappa au
milieu du front et lui couvrit le
visage de sang : après quoi, se mettant
à courir de toute sa force,
il se sauva sous les tentes avec
l’eunuque, qui dit à Bedreddin
Hassan qu’il ne devait pas se plaindre
de ce malheur qu’il avait
mérité, et qu’il s’était attiré lui-
même.
« Bedreddin reprit le chemin de la
ville en étanchant le sang
de sa plaie avec son tablier, qu’il
n’avait pas ôté. « J’ai tort, di-