Page 555 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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sus des grains de grenade et du sucre,
il la servit devant Agib,
qui la trouva délicieuse. L’eunuque, à
qui Bedreddin en présen-
ta, en porta le même jugement.
« Pendant qu’ils mangeaient tous deux,
Bedreddin Hassan
examinait Agib avec une grande
attention, et se représentant, en
le regardant, qu’il avait peut-être un
semblable fils de la char-
mante épouse dont il avait été si tôt
et si cruellement séparé,
cette pensée fit couler de ses yeux
quelques larmes. Il se prépa-
rait à taire des questions au petit
Agib sur le sujet de son voyage
à Damas, mais cet enfant n’eut pas le
temps de satisfaire sa
curiosité, parce que l’eunuque, qui le
pressait de s’en retourner
sous les tentes de son aïeul, l’emmena
dès qu’il eut mangé. Be-
dreddin Hassan ne se contenta pas de
les suivre de l’œil ; il fer-
ma sa boutique promptement et marcha
sur leurs pas. »
Scheherazade, en cet endroit,
remarquant qu’il était jour,
cessa de poursuivre cette histoire.
Schahriar se leva résolu de