Page 575 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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de l’eau lui-même au visage de sa
belle-sœur, et s’empressa fort
à la secourir. Dès qu’elle fut revenue
de sa faiblesse : « Ô Dieu !
s’écria-t-elle, il faut que ce soit mon
fils, mon cher fils Bedred-
din, qui ait fait cette tarte. »
La clarté du jour, en cet endroit, vint
imposer silence à
Scheherazade. Le sultan des Indes se
leva pour faire sa prière et
alla tenir son conseil, et, la nuit
suivante, la sultane poursuivit
ainsi l’histoire de Bedreddin Hassan :
« Quand le vizir Schemseddin Mohammed
eut entendu dire
à sa belle-sœur qu’il fallait que ce
fût Bedreddin Hassan qui eût
fait la tarte à la crème que l’eunuque
venait d’apporter, il sentit
une joie inconcevable : mais venant à
faire réflexion que cette
joie était sans fondement, et que,
selon toutes les apparences, la
conjecture de la veuve de Noureddin
devait être fausse, il lui
dit : « Mais, madame, pourquoi avez-
vous cette opinion ? Ne se
peut-il pas trouver un pâtissier au
monde qui sache aussi bien