Page 581 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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te châtierai comme tu le mérites,
répliqua Schemseddin Mo-
hammed, et il t’en coûtera la vie pour
avoir fait une si méchante
tarte. - Hé ! bon Dieu, s’écria
Bedreddin, qu’est-ce que
j’entends ! Est-ce un crime digne de
mort d’avoir fait une mé-
chante tarte à la crème ? - Oui, dit le
vizir, et tu ne dois pas at-
tendre de moi un autre traitement. »
« Pendant qu’ils s’entretenaient ainsi
tous deux, les dames,
qui s’étaient cachées, observaient avec
attention Bedreddin,
qu’elles n’eurent pas de peine à
reconnaître malgré le long
temps qu’elles ne l’avaient vu. La joie
qu’elles en eurent fut telle
qu’elles en tombèrent évanouies. Quand
elles furent revenues de
leur évanouissement elles voulaient
s’aller jeter au cou de Be-
dreddin ; mais la parole qu’elles
avaient donnée au vizir de ne se
point montrer l’emporta sur les plus
tendres mouvements de la
nature.
« Comme Schemseddin Mohammed avait
résolu de partir