Page 583 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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mener par tous les quartiers de la
              ville, afin qu’on voie en ta
              personne un indigne pâtissier qui fait
              des tartes à la crème sans
              y mettre de poivre. » À ces mots,
              Bedreddin Hassan s’écria
              d’une manière si plaisante, que
              Schemseddin Mohammed eut
              bien de la peine à garder son sérieux :
              « Grand Dieu, c’est donc
              pour n’avoir pas mis de poivre dans une
              tarte à la crème qu’on
              veut me faire souffrir une mort aussi
              cruelle qu’ignominieuse ! »

              En achevant ces mots, Scheherazade,
              remarquant qu’il était
              jour, se tut, et Schahriar se leva en
              riant de tout son cœur de la
              frayeur de Bedreddin, et fort curieux
              d’entendre la suite de cette
              histoire, que la sultane reprit de
              cette sorte le lendemain, avant
              le jour :

              Sire, le calife Haroun Alraschid,
              malgré sa gravité, ne put
              s’empêcher de rire quand le vizir
              Giafar lui dit que Schemseddin
              Mohammed menaçait de faire mourir
              Bedreddin pour n’avoir
              pas mis de poivre dans la tarte à la
              crème qu’il avait vendue à
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