Page 588 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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l’histoire de Bedreddin, réveilla lui-
même Scheherazade et
l’avertit de la continuer, ce qu’elle
fit dans ces termes : « Schem-
seddin Mohammed, dit le vizir Giafar au
calife, fit sortir de la
salle tous les domestiques qui y
étaient, et leur ordonna de
s’éloigner, à la réserve de deux ou
trois qu’il fit demeurer. Il les
chargea d’aller tirer Bedreddin hors de
la caisse, de le mettre en
chemise et en caleçon, de le conduire
en cet état dans la salle, de
l’y laisser tout seul, et d’en fermer
la porte.
« Bedreddin Hassan, quoique accablé de
douleur, s’était
endormi pendant tout ce temps-là, si
bien que les domestiques
du vizir l’eurent plus tôt tiré de la
caisse, mis en chemise et en
caleçon, qu’il ne fut réveillé, et ils
le transportèrent dans la salle
si brusquement, qu’ils ne lui donnèrent
pas le loisir de se recon-
naître. Quand il se vit seul dans la
salle, il promena sa vue de
toutes parts, et les choses qu’il
voyait rappelant dans sa mé-
moire le souvenir de ses noces, il
s’aperçut avec étonnement que