Page 585 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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cris à ce spectacle terrible. « Ô ciel,
              dit-il, pouvez-vous souffrir
              que je meure d’un trépas infâme et
              douloureux ! et cela pour
              quel crime ? Ce n’est pas pour avoir
              volé ni pour avoir tué, ni
              pour avoir renié ma religion : c’est
              pour n’avoir pas mis de poi-
              vre dans une tarte à la crème. »

              Comme la nuit était alors déjà assez
              avancée, le vizir Schem-
              seddin Mohammed fit remettre Bedreddin
              dans sa caisse et lui
              dit : « Demeure là jusqu’à demain ; le
              jour ne se passera pas que
              je ne te fasse mourir. » On emporta la
              caisse et l’on en chargea
              le chameau qui l’avait apportée depuis
              Damas. On chargea en
              même temps tous les autres chameaux, et
              le vizir étant remonté
              à cheval, fit marcher devant lui le
              chameau qui portait son ne-
              veu, et entra dans la ville, suivi de
              tout son équipage. Après
              avoir passé plusieurs rues où personne
              ne parut parce que tout
              le monde s’était retiré, il se rendit à
              son hôtel, où il fit décharger
              la caisse, avec défense de l’ouvrir que
              lorsqu’il l’ordonnerait.
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