Page 19 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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- Quatre, dit-il.
- Quoi ? Dit le passant. Tu ne sais même pas le nombre
de pattes de ton âne, au point de devoir les compter ?
- Bien sûr que je le sais ! Répondit Djeha. Mais, la
dernière fois que je les ai comptées, c'était cette nuit et
il y en avait quatre. Je voulais juste m'assurer que rien
n'avait changé.
Djeha a perdu son âne
Djeha a perdu son âne, mais au lieu de le chercher, il
parcourt les rues de la ville en criant :
- Louange à Dieu le Clément ! Louange à Dieu le
Miséricordieux !
Connaissant l'attachement de Djeha pour son âne, les
voisins sont surpris et demandent à Djeha :
- Pourquoi ces louanges à Dieu ? Tu ne devrais pas
plutôt demander Son aide pour retrouver ton âne ?
- Vous n'avez rien compris, déclare Djeha. Je remercie
Dieu de ne pas m'être trouvé sur son dos quand il a
disparu. Sinon, c'est moi qui aurai été perdu.
DJEHA ET LA JUSTICE
Le salaire du bûcheron
En haut d'une piste de montagne, Djeha tirait son âne et
s'est soudain arrêté. La résonance d'une hache, la voix
d'un homme et le tintement de clochettes d'âne lui dit
qu'il y avait de la compagnie, dans cet endroit solitaire.