Page 24 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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l'attacha solidement et retourna silencieusement à la
           fenêtre ouverte. Il jeta le sac d'argent qui atterrit sur les
           pavés de la cour de Djeha. Sans attendre de remercier
           Allah, Djeha commença à compter l'argent. Il le compta
           à plusieurs reprises. La pile ne contenait que neuf cent
           quatre-vingt-dix-neuf pièces. Hassan Bey et sa femme,
           regardant par le treillage de la fenêtre, sans être vus, se
           retenaient pour ne pas rire.
           - Laissons-le compter encore une fois, chuchota Hassan
           Bey à sa femme. Alors je lui expliquerai la
           plaisanterie. Il rira aussi franchement que nous.
           Mais Hassan Bey avait trop attendu. Djeha n'a pas
           compté les pièces de nouveau. Au lieu de cela, il les a
           remises dans le sac qu'il a lié solidement et l'a mis dans
           sa large ceinture. Alors il s'est mis à genoux sur le tapis
           de prière.
           - Oh Allah ! Pria Djeha. Vous n'avez pas correctement
           compté les livres. Vous me devez encore une livre.
           Envoyez-la-moi à votre convenance. Et mille
           remerciements pour les neuf cent quatre-vingt-dix-neuf
           livres que vous m'avez envoyées.
           Si ce n'était le treillage, Hassan Bey aurait sauté par la

           fenêtre sans se donner la peine de prendre l'escalier. En
           peu de temps, il fut à la porte de Djeha.
           - Rends-moi ma bourse - Rends-moi mes neuf cent
           quatre-vingt-dix-neuf livres !
           - Votre bourse ? Vos neuf cent quatre-vingt-dix-neuf
           livres ?
           - Oui, Je les ai jetées par la fenêtre, juste pour te faire
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