Page 90 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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je suis revenu, paré de nouveaux habits, rien n'était
           trop beau pour moi. Cela montre que c'était le burnous,
           et non pas moi, que vous avez invité à votre banquet.


        Le burnous de Djeha
           Un matin, ses voisins interrogèrent Djeha, lui
           demandant quel était ce tapage qui, la nuit dernière,
           venait de sa maison :
           - Cela ressemblait à quelque chose qui dégringolait un
           escalier. Que s'est–il donc passé ?
           - Ce n'est rien, dit Djeha, juste mon burnous que ma
           femme avait jeté au bas de l'escalier.
           - Mais un vêtement ne fait pas tant de bruit !
           Rétorquèrent les voisins.
           - C'est que moi, j'étais dedans, répondit Djeha.

        Tir à l'arc au clair de lune
           Depuis le jour où Djeha avait étonné les soldats de
           Tamerlan, en tirant à l'arc et en envoyant la flèche dans
           le mille, il tenait à sa portée un arc et une flèche, au cas
           où il en aurait l'usage. Il se sentait plus rassuré de
           savoir qu'il pouvait défendre sa maison et sa femme
           contre toute menace. Une nuit, il fut réveillé par des
           bruits venant de sa cour. Sans réveiller sa femme, il
           rampa jusqu'à la fenêtre, prenant avec lui arc et flèche.
           En regardant dehors, il constata que la cour était dans
           une totale obscurité, mais il pouvait toujours entendre
           un bruit venant du vieil abricotier, comme si le vent
           s'engouffrait dans les vêtements d'un possible voleur.
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