Page 92 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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son réveil, il constata que Kalima allait et venait,
           montrant une grande agitation et beaucoup de colère.
           - Djeha Effendi ! Djeha Effendi ! Viens ici !
           Il alla à la fenêtre et vit Kalima tenant son propre
           burnous, qu'elle avait lavé la veille et qu'elle avait mis à
           sécher sous le vieil abricotier. Son beau burnous blanc
           était transpercé de part en part par la flèche de Djeha.
           - Oh, Dieu soit loué ! Dit Djeha.
           - Pourquoi louer Dieu alors que tu as sérieusement
           abîmé ton burnous ?
           - Oh, Kalima ! Tu ne vois donc pas que ma vie a été
           sauvée comme par miracle ? Cria Djeha, regarde où
           cette flèche a percé le burnous ! Si j'avais été à
           l'intérieurdu burnous, la flèche aurait atteint mon
           estomac. Oh, Dieu soit loué !




                    HISTOIRES LOGIQUES DE DJEHA


        Couper la branche sur laquelle on est assis
           Djeha était assis à califourchon sur une grosse branche
           de cerisier, ses culottes amples et son long burnous
           blanc enserrant sa taille et ses jambes se balançant d'un
           côté à l'autre, chaque fois qu'il maniait sa hache.
           - Le salut sur toi, Djeha Effendi ! Appela une voix en
           dessous.
           - Sur toi le salut, Khalid Effendi ! Dit Djeha assis en
           équilibre sur la branche. Posant sa hache, il arrangea
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