Page 273 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
Alors le poète demanda une maison pour se loger
avec ses esclaves et ses animaux ; puis un champ
pour les nourrir.
— J'ai le désert du Sinaï, dit alors le Sultan. Je
t'en donne la moitié.
— Moi, riposta le poète, j'ai le désert de Hadra-
mout ; je te le donne entièrement.
Le Sultan se mit à rire, jusqu'à tomber à la ren-
verse sur son derrière, et lui accorda un beau domaine
où l'heureux poète vécut désormais à l'abri du besoin.
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Un avare avait un serviteur encore plus avare que
lui.
Comme celui-ci lui apportait son repas, l'avare
lui dit un jour :
— Apporte le plat et ferme la porte.
Mais l'esclave lui déclara :
— Il vaut mieux fermer la porte et porter le
plat ; car si je <:ommence par apporter le plat, un
convive importun pourrait se présenter avant que
je n'aie eu le temps de fermer la porte.
Une femme prétendait aimer son mari, et lui
jurait matin et soir qu'elle lui serait toujours fidèle.
Il voulut la mettre à l'épreuve, et pour cela fît
semblant de partir en voyage et revint à l'impro-
viste, selon la ruse traditionnelle dea maris cocufiés
en tous les temps et tous les pays.
L'épouse avait profité de sa liberté pour faire
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