Page 272 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





      Ayant   entendu    dire que   les toubibs   roumis    do
   l'hôpital  français  soignaient   cette maladie    et  arri-
   vaient à la guérir, elle se rendit à la visite médicale
   et  suivit  le traitement.
      Après un certain nombre de piqûres,        les symptô-
    mes  les plus graves disparurent. La g^érison arriva,
    par  la volonté d'Allah,    grâce aux arsénobenzols.
      Deux   ans   plus  tard,  la même femme rencontra
    le médecin    qui  l'avait  soignée.  Elle  portait,  roulé
    dans son haïk sur son dos, un beau bébé bien por-
    tant et joufflu.                                   .
          Je  te présente,  dit-elle alors au medecm       qui
    la félicitait de sa guérison et de cette heureuse mater-
    nité,  je  te présente mon    fils Abdelouahad,   l'enfant
    de  la seringue.


                               j^C



      Un sultan    fit un jour cadeau d'un sloughi       à un
    poète.  Celui-ci  avait  récité devant Sa     Majesté un
    poème,    et  avait  choisi,   comme     récompense,    ce
    lévrier.
       Quand   il eut reçu l'animal,    le poète déclara  :
      — Ce     lévrier m'accompagnera     à  la  chasse  ;  mais
    il me faut pour cela un cheval.
       Le Sultan   lui  fit donner  le cheval. Alors  le poète
    continua   :
             Moulay   I  II faut aussi un esclave pour tenir
    le lévrier quand je serai à cheval.
       L'esclave fut aussi accordé.
       —  Les bénédictions d'Allah sur toi, Sidna     ! remer-

    cia alors  le poète. Mais qui nous fera la cuisine,       à
    moi, à cet esclave, à mon cheval       et à mon lévrier ?
       Le Sultan généreux      lui  fit donner en    plus une
    servante.
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