Page 269 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





         Il vit un désordre effrayant   : tous ses meubles ren-
       verses au milieu des éclats de verre et de porcelaine.
         —      ouili  !  oaili  ! Quel malheur  I  s'écria- t-il, en
      levant  les bras au   ciel.
         Puis  il regarda  le  crottin, dans l'espoir d'y trou-
      ver au moins, en compensation de ce désastre, un
      beau   lot de perles  fines.  Il ne trouva sur   les riches
      •coussins et  les divans   soyeux    que des   excréments
      dégoûtants   et  infects...
         11 comprit alors que Joha l'avait joué. Mais comme
      c'était un homme envieux        et méchant,     au  lieu de
      prévenir ses associés,   il conduisit l'âne au deuxième
      acheteur pour     n'être  pas  le  seul  à  subir  le même
      désappointement     et  les mêmes dégâts.
        — Eh bien     !  lui dit son ami.   As-tu eu beaucoup
      de perles ?
         — Un boisseau      entier,  dit-il.
         — Alhamdoullah ! A moi maintenant.
        -
         Et  il  prit  l'âne,  qui  se conduisit chez  lui de  la
      môme façon.
        Le   troisième   bourgeois,   ayant  pris  l'âne  à   son
      tour, eut la même désillusion.
         Enfin  tous  trois allèrent  se plaindre de Joha au
      cadi de   la  ville  et demandèrent une indemnité.
        Mais le juge leur dit   :
        — Qu'aviez- vous besoin,     imbéciles que vous     êtes,
      de  faire  affaire avec  cet homme ? Tout       le monde
      sait que Joha    fait  toujours des   tours. Vous n'avez
      que ce que vous méritez, et êtes punis de votre bêtise
      autant que de votre cupidité.






        Ln meunier rencontra un jour un de ses            clients
      à la Mecque.   Tous deux étaient venus      en pèlerinage
      aux lieux   saints de l'Islam.
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