Page 264 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA

HISTOIRES ARABES

Personne n'y comprit rien, sauf la servante qui
avait donné la mèche à l'étudiant, et qui, interrogée,
avoua tout, de telle sorte que le père de la jeune fille
alla aussitôt demander au pacha l'arrestation du sor-
cier.
Celui-ci fut bien étonné quand, au lieu de la jeune
fille qu'il attendait, il vit tomber du ciel près de lui
une vulgaire peau de mouton.
Il le fut encore plus désagréablement quand les
mokhaznis du pacha vinrent l'arrêter chez lui.
Le taleb sorcier fut exécuté quelques jours après
sous les vieux murs de Bab el Mahrouk, la Porte du
Brûlé.

3-C

Ln avare avait fait cuire un poulet avec une
sauce.
Mais il ne mangea que la sauce. Chaque jour,
il se faisait présenter le poulet dans une nouvelle
sauce, mais il ne touchait pas à la viande et met-
tait soigneusement de côté le poulet.
Chaque jour, il disait à son esclave :
— Si tu mè fais aujourd'hui un plat vraiment bon,
je le donnerai la liberté.
— Tu ferais mieux do donner la liberlé •• ce pou-
lot, répliqua miélancoliquemenl resclavc.

Deux Bédouins sont en route. Ils suivent à pied
la large piste sablonneuse écrasée par le soleil brûlant.
Ils s'appellent Khaled et Hafim.
Survient un cavalier, vêtu d'un superbe manteau
blanc, les pieds passés dans des étriers d'argent ciselés.
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