Page 261 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
La puce tomba sur une femme qui passait.
Cette femme avait un amant qu'elle reçut la nuit
dans la même chambre que son mari.
Elle lui passa la puce. L'amant, pour se débarrasser
de l'insecte qui le dévorait, alluma une bougie. Le
mari se réveilla et tua l'amant. Les parents de
l'amant vinrent tuer le mari. Les parents de ceux-ci
tuèrent les parents de celui-là. Et il s'ensuivit une
guerre entre deux villes, qui causa la mort d'un
grand nombre d'hommes...
La mode des cheveux coupés et des seins plats
n'est pas nouvelle. Aurait-elle fleuri déjà à Bagdad
sous le califat d'Haroun Ar Rachid P Les femmes
d'Orient s'efforçaient-elles de maigrir et se coupaient-
elles les cheveux à la Claudine au temps des Abbas-
sides P
On pourrait le croire, du moins pour certaines,
quand on lit les vers du poète Abou Nowas, qui se
retrouvent d'ailleurs dans les Mille et une nuits :
Tel un éphèbe elle n'a point de hanches, et s'est
même coupé les cheveux. Un très léger duvet velouté
son visage. Et cela double ses charmes ; car elle satis-
fait ainsi le pédéraste et le coureur de .jupes.
— Connai^-tu le Coran P demanda-t-on un jour à
Bahloul.
— Mais oui, certainement, dit-il. J'en ai môme
chez moi un manuscrit de la main de l'auteur (1).
(1) On sait que le saint livre a été dicté par l'Ange Gabriel
au Prophète qui l'a répété sans jamais l'écrire, vu qu'il ne
savait pas écrire.
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