Page 269 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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des réjouissances de la cour et de la
capitale du royaume de l’île
d’Ébène, avant que je fusse livrée à
mon mari, un génie
m’enleva. Je m’évanouis en ce moment,
je perdis toute connais-
sance, et lorsque j’eus repris mes
esprits, je me trouvai dans ce
palais. J’ai été longtemps inconsolable
; mais le temps et la né-
cessité m’ont accoutumée à voir et à
souffrir le génie. Il y a
vingt-cinq ans, comme je vous l’ai déjà
dit, que je suis dans ce
lieu, où je puis dire que j’ai à
souhait tout ce qui est nécessaire à
la vie et tout ce qui peut contenter
une princesse qui n’aimerait
que les parures et les ajustements.
« De dix en dix jours, continua la
princesse, le génie vient
coucher une nuit avec moi ; il n’y
couche pas plus souvent, et
l’excuse qu’il en apporte est qu’il est
marié à une autre femme,
qui aurait de la jalousie si
l’infidélité qu’il lui fait venait à sa
connaissance. Cependant si j’ai besoin
de lui, soit de jour, soit
de nuit, je n’ai pas plus tôt touché un
talisman qui est à l’entrée