Page 271 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Nous nous assîmes sur un sofa garni
              d’un superbe tapis et
              de coussins d’appui du plus beau
              brocart des Indes, et quelque
              temps après, elle mit sur une table des
              mets très-délicats. Nous
              mangeâmes ensemble, nous passâmes le
              reste de la journée
              très-agréablement, et la nuit elle me
              reçut dans son lit.

              « Le lendemain, comme elle cherchait
              tous les moyens de
              me faire plaisir, elle servit au dîner
              une bouteille de vin vieux, le
              plus excellent que l’on puisse goûter,
              et elle voulut bien par
              complaisance en boire quelques coups
              avec moi. Quand j’eus la
              tête un peu échauffée de cette liqueur
              agréable : « Belle prin-
              cesse, lui dis-je, il y a trop
              longtemps que vous êtes enterrée
              toute vive. Suivez-moi, venez jouir de
              la clarté du véritable jour,
              dont vous êtes privée depuis tant
              d’années. Abandonnez la
              fausse lumière dont vous jouissez ici.
              »

              « - Prince, me répondit-elle en
              souriant, laissez là ce dis-
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