Page 566 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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d’entrer encore une fois chez moi avec
              votre gouverneur ; venez
              goûter d’une tarte à la crème. Je vous
              supplie de me pardonner
              la peine que je vous fis en vous
              suivant hors de la ville : je ne me
              possédais pas, je ne savais ce que je
              faisais ; vous m’entraîniez
              après vous sans que je pusse résister à
              une si douce violence. »

              Scheherazade cessa de parler en cet
              endroit, parce qu’elle
              vit paraître le jour. Le lendemain elle
              reprit de cette manière la
              suite de son discours :

              « Commandeur des croyants, poursuivit
              le vizir Giafar,
              Agib, étonné d’entendre ce que lui
              disait Bedreddin, répondit :
              « Il y a de l’excès dans l’amitié que
              vous me témoignez, et je ne
              veux point entrer chez vous que vous ne
              vous soyez engagé par
              serment à ne me pas suivre quand j’en
              serai sorti. Si vous me le
              promettez et que vous soyez homme de
              parole, je vous revien-
              drai voir encore demain, pendant que le
              vizir mon aïeul achète-
              ra de quoi faire présent au sultan
              d’Égypte. - Mon petit sei-
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