Page 125 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES






        — J'essuie la farine qui tombe de ton moulin.
        Puis  ils se mirent à parler de leurs Toyages.
        — J'ai été, dit le i^remier, dans un pays oii le sul-
      tan  faisait  faire une marmite     si grande    que   cent
      ouvriers étaient occupés à sa construction.
        — Et moi, dit l'autre, je suis passé un jour, vers
      la même époque, devant un chou sous lequel mille
      hommes se mettaient à l'ombre...
        — Pourquoi     faiiv  ce chou ?
        — Pour mettre      i ans  ta ^marmite.

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        Un bègue conduisit un jour au marché un che-
      val pour le vendre.
        — Combien,       ce cheval  :^ demandèrent des      ache-
      teurs.
        — Cin...    Ci/i....  Cin... bégaya l'homme, voulant
      dire cinquante.
        — Allons-nous-en,      dit l'un des   acheteurs   à   son
      camarade. Avant qu'il en soit à quante, nous aurons
      eu  le temps d'acheter un autre cheval.





         Uu  juif du Mellah     (ghetto),   qui  avait la réputa-
      tion  d'être  particulièrement   bête,  possédait  la  plus
      jolie femme du monde.
         Le jeune Ahmed       obtint  les bonnes    grâces de   la
      belle et  fit avec  elle  le pari de cocufier   le mari en
      sa présence.
         11 était page au palais du Sultan. Un jour,       le juif
      lui demanda comment       il avait obtenu cette situation
      et  s'il s'en trouvait bien.
         — Je vais te dire un secret parce que tu es mon
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