Page 237 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
cune maison^ aucun bien. C'est un individu insolva-
ble et il cherche une échappatoire.
— Tu entends, seigneur cadi ? s'écria le débiteur
à ces mots. Il vient lui-même de me proclamer in-
solvable.
— Tu as raison, dit le cadi.
— J'ai rêvé cette nuit, dit Tahar à Majoub, que
j'étais tout couvert d'ordures et toi de miel.
— Cela te convient bien, se moque Majoub. Cela
prouve que tu ne vaux rien et que je suis, moi, un
excellent garçon.
— Halte-là, fait Tahar. Ecoute la fin de mon rêve.
— Eh bien ?
— Je te léchais, et toi aussi tu me léchais, ce qui
montre bien tes goûts orduriers.
Si Djeha creusait un trou dans un champ.
— Que fais-tu \k? lui demanda quelqu'un.
— J'ai enterré l'autre jour une bourse d'argent
par ici. Mais je n'arrive pas à la retrouver. Quel
malheur !
— N'avais-tu point pris un repère P
— Certes, je n'y ai pas manqué : j'ai pris comme
repère un nuage qui se trouvait juste au-dessus de
l'endroit.
Un homme de Bagdad était si criblé de dettes que
le cadi défendit de rien lui prêter et le déclara insol-
vable.
Pour que nul n'en ignorât, on fît promener
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