Page 234 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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    HISTOIRES                             ARABES








      Une femme     se plaignit un jour à ses parents des
    relations  adultères que son mari     avait avec   sa  ser-
    vante.
      — Ma femme       est noire,  dit  le mari pour se justi-
    fier  ;  la servante est encore plus noire   :  j'ai  la vue
    faible  et, dans l'obscurité de  la nuit,  il peut m'arri-
    ver  de__ confondre et dd prendre ce qui est sous ma
    main.




      Un    poète  fut  atteint  d'hydropisie.  En entendant
    cela, un de   ses rivaux s'écrit   :
      — Sans doute      a-t-il avalé ses vers.





      Un marchand du Caire éttit        fort  riche, mais en-
    core plus avare qu'il était riche, et dur pour les pau-
    vres.
      Un jour, un mendiant vint demander l'aumône à
    sa porte au nom de Moulay Abdelkader          el  Djilani.
    le grand saint de Bagdad-, dt divers autres saints,     et
    d'Allah.
      Le marchand l'entendit      et dit  à  l'un de  ses nom-
    breux  serviteurs  :
      — Mâmoun,      dis  à Mbarek, dis à Mousa,     dis à Ta-
    har, de dire à Majoub de dire à ce mendiant         : Dieu
    t'assiste  ! (Formule pour   écarter un mendiant      sans
    rien lui donner).
       Levant alors  les mains au   ciel,  le pauvre s'écria  :
      — Ya Rebbi, Seigneur Dieu,         dis  à ton ange Ga-
    briel, de dire à Mitkhail, de dire à Dardaiel, de dire
    à Asrafîi. de dire à Azr^il, l'ange de la mort, de sai-
    sir l'âme de   cet avare T..
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