Page 230 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





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       Un homme      vit un jom' un maître qui       était tout
    seul dans son école.
      — Où sont      les élèves? demanda-t-il.
       — Dans la cour, en train de se battre, dii le maître.
      — Je vais aller les voir.
       — Je ne te le conseille pas.
      — Pourquoi donc ?
      — Ou bien      alors,  crie-leur auparavant   ton nom
                                                              ;
    car s'ils te prenaient pour moi,   ils t'accableraient aus-
    sitôt de pierres et se jetteraient sur toi pour te gifler.




       La princsse Zobeida, cousine et femme légitime de
    Haroun Ar Rachid,      était  fort  jalouse...  et  l'on  sait
    combien    le calife  de Bagdad    aimait les  jolies ado-
    lescentes dont   il avait un millier comme concubines
    dans son harem.
      Un jour son     fils acheta une très   jolie adolescente
    d'une quinzaine d'années dans l'intention de        lui en
    faire cadeau. Mais Zobeida, ayant appris la chose,       la
    racheta au prince et la   fît enfermer dans un pavillon
    solitaire pour que le calife ne la vît pas.
      Or, une nuit     qu'il  avait  la poitrine  rétrécie par
    l'ennui  et  les soucis du pouvoir, Haroun se prome-
    nant seul à travers les oours et les pavillons du palais,
    enti^a par hasard dans celui où était l'esclave en ques-
    tion.
       Il fut émerveillé de voir, dormant sur un       lit. une
    beauté qui éclipsait celle de la lune en son plein rt
    dont la chevelure défaite était   le seul voile.
       Charmé,   le  calife dépesa un léger baiser     sur  les
    yeux de la belle que ce frôlement suffît à réveiller.
       Il l'interrogea, elle raconta son histoire,  et le calife
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