Page 233 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
une forêt. Mousa grimpe sur un arbre et ses compa-
gnons font de même.
L'un d'eux a ie tort d'ouvrir la bouche. Attirés
par le bruit, les poursuivants le découvrent et le
luent à coups de flèches.
Alors Mousa s'écrie tout haut :
— S'il avait gardé le silence, on ne l'aurait pas
découvert et il serait encore en vie. O ma langue,
tiens-toi bien et ne dis mot...
Ces paroles naturellement font découvrir sa ca-
chette et il est tué lui aussi.
— Si tu devines ce que j'ai dans ma manche, dit
Ahmed a Bahioul, je te le donnerai, etr tu pourras en
faire une omelette.
— Fais-moi une petite description, dit Bahioul.
— C'est blanc au dehors et rouge au dedans.
(Il avait trois œufs dans sa manche).
— Je devine ce que c'est, s'écrie alors l'idiot. Ce
sont des navets creusés et farcis de carottes...
Goha veut vendre une vieille jarre.
— Elle est trouée et ne vaut plus rien, lui dit-on.
— Par A'îah! réplique-t-il, elle ne coule pas du
tout : ma femme y mettait du coton et rien n'en
tombait.
Ln fai'.îc f)ié!^'ndait qu'il ne craignait pas plus
d'être aila..j.i ;.3r un ennemi que par cent.
— ]] H r.ii.-i. A, dit quelqu'un, car il fuit devant un
seul hui 16, cumme il fuirait devant cent.
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