Page 228 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                            ARABES





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       On demanda un jour à Goha de faire un sermon.
       Il monta en chaire et dit   :
       — Savez-vous, mes frères, ce que j'ai à vous dire      ?
       — Non    ; nous n'en savons rien.
       — Alors,    vous  êtes  ignorants comme      des  bêles.
     Allez vous instruire et je vous prêcherai quand vous
     serez devenus plus intelligents.
       Quelque temps après, on l'obligea à monter encore
     en chaire.
       — Savez-vous,    dit-il, ce que je vais vous dire ?
       — Oui, répondirent quelques-uns       ; nous  le savons.
       — Alors, déclara Goha, que ceux qui         le savent  le
     disent à ceux qui l'ignorent. Pour moi,      il  est inutile
     que je parle.


                                >-C



       La m.ère de Goha encore enfant, allant à une noce,
     lui recommanda      de  bien   garder  la  porte  de  leur
     maison.
       Goha   s'assit sur  le  seuil  et  resta  quelque temps
     ainsi. Puis, s'ennuyant,  il sortit la porte de ses gonds,
     l'emporta sur son dos     et  alla jouer avec des cama-
     rades.
       Des   voleurs, pendant    ce  temps,    dévalisjrent   la
     maison.
       En rentrant,   la mère constata le vol et gronda son
     fils qui revenait justement en rapportant la     n nte.
       — Que me reproches-tu donc ?         fît Goha. C'est de
     ta faute à toi. Tu m'as dit de garder la porte. Je l'ai
     fait. La  voici.  Si  tu m'avais recommandé        do  sur-
     veiller le mobilier, je l'aurais fait aussi bien.
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